Minorque |
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MINORQUE 1934
Sur la côte nord de l’île de Minorque, le couple d’artistes Anna-Eva Bergman et Hans Hartung construisirent une maison-atelier conçue à la fois comme une proposition architecturale, un outil de travail et le décor de leur vie quotidienne. Ce séjour insulaire fut de courte durée, mais il constitua pour les deux peintres une expérience particulière, rapportée par A.-E. Bergman en ces termes : Et c’est ainsi qu’Adam et Ève quittèrent le Paradis, un plat de poissons et deux pommes à la main ; conscients qu’ils avaient eu largement leur part de l’arbre de la sagesse.
LA MAISON-ATELIER
De dimension assez modeste, la maison proposait une série d’aménagements qui permettait de moduler l’espace suivant les tâches à effectuer. Ainsi, le lit devenait un divan dans la journée, la chambre faisait office de salle de séjour lors des repas, grâce à des portes coulissantes, etc. Sur un périmètre réduit, sans eau courante ni électricité, les artistes, qui dessinèrent eux-mêmes la maison, avaient cherché à optimiser au maximum leur espace pour en faire un outil adaptable à leurs désirs.
MINORQUE, AVRIL 2014
Le couple d’artistes C. Queyrel et P. Stauth ont réactivé cette aventure lors d’un séjour au printemps 2014 sur les lieux même de la maison aujourd’hui disparue. Accompagnés de leurs éléments d’alphabet, les sémaphores, ils ont voyagé et séjourné en camping-car, outil privilégié pour retrouver la dimension aventureuse de la vie d’H. Hartung et A.-E. Bergman à Minorque.
Durant ce séjour, ils ont confronté leur pratique artistique aux paysages et aux souvenirs en questionnant les rapports que l’art entretient avec des pans de production peu interrogés dans le champ esthétique : les rapports entre intimité et exposition, domesticité et création, désœuvrement et production, etc. |
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Voir un extrait du journal télévisé IB3, 02 mai 2014 |
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Antibes |
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ANTIBES, AOÛT 2014
La maison minorquine des années 30 a fait l’objet d’une réinterprétation par C. Queyrel et P. Stauth à partir des archives (photographies, plans, dessins et textes) conservées à la Fondation Hartung-Bergman à Antibes. Les artistes l’ont décomposée en 21 modules cubiques, 12 pour le rez-de-chaussée, 9 pour l’étage, chaque module étant le sujet d’usages, de fonctions et de fictions. Ces modules permettent de multiples combinaisons de formes et d’espaces.
Les 21 modules ont été fabriqués en maquette et dix ont été réalisées à l’échelle 1 (210 x 210 x 230 cm). Durant le mois d’août 2014 et la résidence-exposition à la Fondation Hartung-Bergman, C. Queyrel et P. Stauth les ont déployés dans les espaces intérieurs et extérieurs de la propriété. |
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