Catherine Melin s’intéresse aux surgissements de la vie dans les paysages urbains dont elle photographie et filme les interstices. De ses captures visuelles, à l’origine du travail ultérieur sur l’image, elle retiendra une jetée, un pont, un mur ou un rond-point, une serre d’horticulture, une palissade, des fondations, des matériaux de chantiers, des marques au sol ou des éléments de mobilier urbain. Elle s’arrêtera sur le dessin dans l’espace que tracent des rampes de skate, des tremplins et des structures métalliques qui composent autant de structures d’élan, d’instruments de propulsion, la vidéo s’attachant aussi aux corps en mouvement. Toutes ces découvertes, accomplies sur le mode du voyage, c'est-à-dire de l’étonnement, constitueront le matériau de départ des futures installations. Celles-ci associeront des dessins muraux, des projections de vidéos et des constructions, en un jeu de dérives et de basculements d’échelle, d’impossibles perspectives et d’apesanteurs vertigineuses.
Les structures se déploient dans l’espace en lignes interrompues, en motifs décentrés, en modules fragmentaires et dispersés, ne conservant des formes initiales, empruntées à la réalité, que « l’idée de l’idée » de l’impulsion et du mouvement.
(Extrait du texte d'Evelyne Toussaint)
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Vues de l'exposition Amorces, Carré Bonnat, Bayonne Dessins muraux (fusain), dessins sur papier, vidéo, projecteurs à découpe, structures tubulaires métalliques modulables
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Amorces 2007
Video, 5'30
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